Affaire Sansal : haro sur le Stora !


Depuis la disparition de Boualem Sansal, arrêté à l'aéroport Houari Boumédiène par la police de l'Air et des Frontières dès son retour en Algérie le 16 novembre dernier, l'inquiétude grandit au sujet du sort qui lui a été réservé : il a d'abord été gardé à vue, en prison, puis transféré dans un hôpital d'Alger. 

C'est un homme de 75 ans. On vient de l'écrouer sans autre forme de procès.

Cette arrestation suscite beaucoup d'émoi en France, où pétitions, articles, chroniques et émissions de télévision se succèdent. Les uns l'accusent d'être un traître à son pays l'Algérie, d'être ''l'arabe de service''. Les autres protestent contre son incarcération, qu'ils qualifient de scandaleuse. Ce qu'elle est, évidemment. C'est du kidnapping.

Cet écrivain kidnappé à sa descente d'avion, un Algérien amoureux de la France, de sa langue, de sa culture, et qui a obtenu la nationalité française il y a six mois, aurait bien dû y rester... mais il a pris le risque de retourner dans  son pays. Une fois de plus. Une fois de trop.

Il alertait déjà depuis quelques années sur la montée de l'islamisme en France et dans le monde et ne s'embarrassait pas de circonlocutions pour dénoncer le pouvoir algérien, une junte corrompue et mafieuse, selon lui. D'ailleurs, dans la plupart de ses interviews, il ne parle pas de l'islamisme, mais... de l'islam. De l'islam, tout court. L'islamisme est selon lui un phénomène marginal, et il affirme, d'une voix feutrée, et avec ce calme souriant qui le caractérise, qu' ''en France, vous avez un problème avec l'islam, surtout''. Voilà qui n'a pas dû plaire des masses au pouvoir algérien. Ni aux millions de musulmans, en France.

Boualem Sansal, c'est un esprit libre, un écrivain courageux, un lanceur d'alerte. Embastillé pour délit d'opinion, il est devenu depuis deux semaines un prisonnier politique. Son éditeur, Gallimard, a désigné un avocat pour le défendre : c'est François Zimeray. (1) Lequel révèle qu'il serait à présent détenu dans un hôpital d'Alger.

Né en 1949, Boualem Sansal a vécu à Boumerdès, près d’Alger. Il a fait des études d’ingénieur et il détient un doctorat en économie : il est, à la base, de formation scientifique. Il était même haut fonctionnaire au ministère de l’Industrie algérien jusqu’en 2003. Il a été limogé en raison de ses écrits et de ses prises de position. Le serment des barbares, son premier roman, a reçu le prix du Premier Roman, et le prix Tropiques 1999. Tous ses romans sont primés, et Le village de l’Allemand, que je viens de commencer, a été récompensé par le Grand Prix RTL-Lire 2008 et par le Grand Prix SGDL du roman. Deux frères, Rachel et Malrich (Rachel est un nom composé formé par les prénoms Rachid et Helmut, quant à Malrich, c'est un alliage formé sur les prénoms également arabes et allemands, Malek et Ulrich) découvrent le journal de leur père...

Cette connexion rarement évoquée entre islam et nazisme avait fait l'objet d'un article sur mon blog (2)

Par les temps qui courent, oser évoquer publiquement les liens entre nazisme et islam, comme le fait Sansal, mais aussi l'historien Francisco Gil-White, peut coûter cher : ce dernier avait été renvoyé de l'université où il enseignait à la suite de la publication de ses travaux sur le sujet. (3)

Sansal est venu en Israël en 2012 au Salon du Livre de Jérusalem, qui l'avait invité, et sa visite dans l'Etat juif a été considérée en Algérie comme une trahison : il a été traité d'agent sioniste, évidemment, par les siens et par ceux qui continuent à exercer cette fameuse "rente mémorielle", qui consiste à reprocher à la France les ''crimes contre l'humanité'' que fut la colonisation aux dires de Macron, qui ne rate jamais l'occasion de sortir une énormité. De mettre les pieds dans le plat de couscous. Il a récidivé récemment lors de sa visite au Maroc en affirmant, alors que personne ne lui demandait rien, que la France considère la partie occidentale du Sahara comme marocaine. Applaudissements. La tirade a eu du succès. En face, les Algériens l'ont eue mauvaise.

Non, la guerre d'Algérie, bien que finie officiellement depuis 62 ans, et terminée en eau de boudin par les accords déviants continue de hanter les esprits et à alimenter la rancoeur des uns et des autres. Oui, les autorités algériennes veulent faire payer à la France les récentes déclarations de son président sur le Sahara occidental. Mais pas seulement. 

Sansal est en réalité un otage, lui aussi. Il vient de payer chèrement, au prix de sa liberté, ses propos sur les frontières de l'Algérie et la marocanité du Sahara occidental, sans oublier la colonisation française, qualifiant cet immense pays, à présent cent fois la taille d'Israël, (4) de ''petit truc facile à coloniser", à l'époque, par rapport au Maroc qui lui était un véritable pays en 1830, avec un roi, des frontières reconnues...''

C'est cette phrase sur ce ''petit truc'' qui a déclenché les protestations prononcées d'un air suffisant et un excellent accent arabe de Benjamin Stora lorsqu'il a prononcé le nom de Messali Adj. L'historien bien connu de l'Algérie, universitaire et auteur d'un rapport sur la ''réconciliation des mémoires'', commandé par Macron et remis en 2021, a scandalisé bien des gens, en déclarant à la télévision il y a quelques jours que Boualem Sansal était coupable d'avoir blessé le sentiment national algérien : les réseaux sociaux sont pleins de commentaires vipérins sur sa phrase condamnant Sansal durant une émission de télévision, C Politique, sur une chaîne de service public, France 5, car cela  équivaudrait à justifier, finalement, son emprisonnement.

Haro sur le Stora !

Ce n'est pas la première fois que Benjamin Stora est la cible d'attaques frontales : en 2019 on lui avait taillé un costume pour l'hiver dans Valeurs Actuelles, l'accusant d'être un Juif de cour engraissé depuis qu'il est devenu l'historien officiel de l'Algérie. Sic. Ensuite, il a été violement critiqué à la suite du fameux rapport commandé par Macron, remis en 2021, et qui a mécontenté les gens de l'OMN (Organisation Nationale des Moudjahidines) son secrétaire-général ayant déclaré que le rapport Stora ''omettait d'aborder les différents crimes coloniaux perpétrés par l'Etat français depuis Charles X... (5)

Rien que ça !

Je n'ai pas lu, moi, ce rapport, et, s'il faut remonter à Charles X, pourquoi ne pas remonter carrément aux Romains ? Ce rapport mentionne-t-il la déportation des prisonniers juifs par Titus en Afrique du nord ? Les lois anti-juives des empereurs byzantins, les persécutions au XIIème siècle et des conversions forcées à l'islam ? Les destructions des communautés juives, notamment celle de Tlemcen, par Charles Quint ? Mentionne t-il que les Juifs sont chassés d'Oran en 1669 ? Mentionne t-il, ce rapport, l'assassinat à Alger en 1804 des Bacri-Busnach, qui fournissaient la France en blé ? Et les crimes commis contre les Juifs le 5 août 1934 à Constantine, les a t-il abordés, ce fameux rapport ?

Et l'enlèvement puis l'assassinat par le FLN de deux émissaires israéliens, envoyés par l'Agence juive en Algérie, en est-il question ? (6)

Mentionne-t-il, ce rapport, l'antisémitisme français en Algérie au temps de l'Affaire Dreyfus ?

''Il faut rappeler que pendant l'Affaire Dreyfus (1897-1902) il y a eu dans ce pays de véritables pogromes pour la première fois dans l'histoire de la France moderne. Les quatre députés élus en Algérie étaient antisémites (dont Drumont) et à Alger Max Régis fut élu maire, c'était le leader des étudiants antisémites. Non seulement l'antisémitisme était très populaire, mais il était aussi très virulent : boycott des entreprises juives, succès des antisémites aux élections, il donnait le ton de l'action antisémite en métropole. Car dans ce domaine, Alger ne suivait pas Paris mais le précédait : c'est en Algérie que l'antisémitisme français est devenu si populaire : il s'est manifesté de manière tangible et organisée après la promulgation du décret Crémieux (1870) qui avait accordé l'égalité des droits civils aux Juifs.'' (7)

Benjamin Stora se retrouve, comme les Juifs pris entre deux feux pendant la guerre d'Algérie, entre le FLN et plus tard l'OAS, le bouc émissaire de tous. Logique : c'est un Juif... A vouloir ménager, comme Macron, la chèvre et le chou, à faire lui aussi dans le "en même temps", Stora finit par mécontenter tout le monde : les Algériens, qui le trouvent trop complaisant à l'égard de la France, et les Français, qui trouvent injuste de minimiser les crimes du FLN. (Je manque moi-même d'objectivité, ma mère ayant perdu sa jeune soeur, Paule, dans un attentat à la bombe le 20 juin 1954 à Constantine. Terriblement blessée, la pauvre avait été hospitalisée et avait mis une semaine à mourir. Ce dont ma mère ne s'est jamais remise, ni son autre soeur, ni ma grand-mère.)

Cependant il ne mérite pas ce torrent de haine depuis sa malencontreuse intervention sur France 5. Hormis sa partialité, évidente, son seul défaut est, comme souvent les gens imbus d'eux-mêmes, de se prendre beaucoup trop au sérieux... contrairement à Boualem Sansal, qui aime bien plaisanter en interview et ne ''se raconte pas'', lui !! Suivez mon regard... Sansal, lorsqu'il parle des ''nombres univers'', il est passionnant.

Alors que le Stora, je le trouve franchement rasoir. 

Mais le plus grave est qu'il n'ait pas voulu défendre Sansal. Qu'il ne l'ait pas osé. La peur de déplaire à son camp, à ses étudiants... à sa femme ? A Macron, son patron ?

Vu qu'on a le même patronyme, on me demande souvent s'il est de ma famille. J'ai, depuis quelques années, pris l'habitude de répondre, d'un air avantageux, que oui, que c'est mon cousin. Parfois je dis mon oncle, c'est selon. En réalité, je n'en savais trop rien, et quand j'ai fini par interroger mon père à ce sujet, l'année dernière, il m'a répondu qu'il y a avait deux familles Stora en Algérie, une à Alger et l'autre à Constantine. Lui même est né à Alger, dans la Casbah, à Bab-el Oued. A ses dires, les deux familles n'entretenaient pas de liens.

Pour être franche, je ne l'aime pas bien, ce Stora. Cette façon de se compromettre avec le pouvoir... Cet air condescendant qu'il prend pour répondre aux questions des journalistes, et puis ce côté infatué, imbu de lui-même... Je trouve sa défense du vivre-ensemble très agaçante et pas tellement objective. Sa vision partisane du conflit a un côté très angéliste. Mais comment peut-on être objectif en étant marié à une arabe ? Je ne sais pas si sa femme est musulmane, mais en tout cas, elle s'appelle Malika. Ce n'est pas un prénom chrétien, comme dirait Zemmour. Ni juif... En ce qui me concerne elle pourrait s'appeler Fleur de Lotus, Mitsuko ou Jane. On a le droit d'épouser qui on veut. Mais si l'on a une femme qui s'appelle Malika on peut être tout sauf impartial quand on écrit sur l'Algérie. Evidemment, il est très apprécié des islamo-gauchistes, ce qui le disqualifie complètement, de mon point de vue. 

Pour finir, ce qui m'indispose, en fait, c'est qu'il a fini par être le seul référent digne de confiance, au sujet de l'Algérie. Comme si Albert Memmi, André Chouraqui et les autres n'avaient jamais existé, jamais écrit... Et Georges Bensoussan ! Et Shmuel Trigano ! Et Yossef Charvit !

Comme si les films de l'excellent Jean-Pierre Lledo (8) n'étaient pas, eux aussi, une source fiable pour comprendre ce qui s'est passé. Mais on a préféré censurer sa parole et ses documentaires. Pourtant son point de vue n'est pas moins intéressant que celui de B.Stora : Lledo est resté en Algérie jusqu'en 1993, lui ; d'où il a été chassé par la menace islamiste... Il a alors gagné la France, qu'il a fini par quitter il y a quelques années pour venir vivre lui aussi en Israël. (9)

Et donc, il a beau s'appeler Stora comme moi, Benjamin n'est pas de ma famille. De ma famille politique, si j'en ai une... Après avoir été de gauche, comme tout le monde à quinze ans, j'ai fini par me méfier petit à petit de tous ces gauchistes qui se discréditent depuis qu'ils sont devenus capitalistes, et qui trahissent cet idéal originel, surtout les fameux ''bourgeois bohème'', les bo-bos, comme on les appelle, et qui représentent à mon avis le summum de l'hypocrisie. Depuis qu'ils fricotent avec l'idéologie mondialiste woke, surtout ! J'ai cessé de me croire de gauche il y a une vingtaine d'années, en comprenant  un jour que le véritable fascisme a toujours été de gauche, Mao, Staline, Chavez... Fidel Castro, Che Guevara... Hitler, dont le parti nazi était un national-socialisme. Que les gauchistes sont finalement les plus intolérants. Que les vrais fachos, en réalité, sont souvent de gauche. Leur vertueuse indignation, leur aveuglement volontaire, parce que la réalité ne cadre pas avec leur idéologie mortifère, face au problème des migrants et les questions de société, m'écoeure. Cette culture de l'excuse, cette espèce de pensée paresseuse, qui aboutit toujours à tout simplifier, cet empressement à prendre le parti de ceux qu'ils pensent être les victimes de l'Histoire et de la colonisation, m'indispose prodigieusement. 

La guerre d'Algérie, moi je ne l'ai pas connue, étant née après. Et surtout, en France. Je n'ai pas cette nostalgie des Juifs d'Algérie pour leur pays, vu que moi mon pays c'était la France. Que j'ai quittée pour aller vivre en Nouvelle-Calédonie, il y a presqu'un quart de siècle, fichtre... Ce pays que jadis il fallait huit mois de bateau pour rejoindre, cette terre lointaine du Pacifique Sud où l'on expédiait les prisonniers de droit commun, et les individus subversifs, les gêneurs, les Communards, dont la fameuse Louise Michel. Ce pays qui servait de bagne à la France. Laquelle en a envoyé un certain nombre aussi en Algérie, j'ai rencontré là-bas au moins un de leurs descendants, refermons la parenthèse. Depuis que j'ai fait l'Alya, une chose surtout m'insupporte chez tous ces gauchistes donneurs de leçons de morale : leur propension exaspérante à voir la guerre qui nous oppose aux arabes comme une sorte de guerre d'Algérie-bis : nous serions, nous Israéliens, des colonisateurs. Des oppresseurs, comme l'étaient les Pieds-noirs, et les Juifs d'Algérie, qui étaient français depuis le décret Crémieux.

Israël selon eux serait comme la France, un pays colonialiste ! Rien n'est plus faux, en vérité. On ne colonise pas son propre pays ! Les Juifs, en Palestine mandataire, étaient colonisés par les Anglais, qu'ils ont réussi à chasser au prix d'une lutte terrible. Les Anglais ont pendu les chefs indépendantistes. D'innombrables rues portent en Israël ce nom ''Olei ha gardom'', qui signifie littéralement ''les montés à la potence'' : les pendus. Ceux que la puissance occupante, les Britanniques, emprisonnaient, jugeaient sommairement, et exécutaient par pendaison.

Donc non, pas de colonies en Israël, ce sont des implantations. Pas d'oppression d'un peuple par un autre comme en Algérie. C'est une guerre. Evidemment pas de génocide, ce mot que les frifris Palestine répètent hystériquement et sans pudeur. Comme par hasard, ce sont les gauchistes les plus touchés par cette nouvelle maladie qu'est le palestinisme : pour être un bon gauchiste, il faut cracher sur Israël. (Comme le font entre autres les responsables politiques algériens, lesquels n'ont jamais reconnu Israël et allant jusqu'à soutenir le FPLP)

Derrière l'Algérie, le Qatar, les mollahs, le Hamas. La Ligue arabe. Le continent africain, les pays du Sahel qui se libèrent peu à peu de l'emprise française. Derrière l'Afrique, les BRICS... Et derrière les BRICS, les mondialistes. Macron... 

Mais tout cela, B.Stora semble l'ignorer superbement, il préfère s'en prendre à un écrivain emprisonné pour sa liberté de ton et sa franche dénonciation de l'islam, ''cette religion née au temps des bédouins vivant de rapines, de razzias de caravanes, et sauvagement prosélyte''. (B.Sansal) 

Et puis Macron, c'est son patron. Alors...

Quant au ''problème palestinien'' B. Stora continue de le voir sous l'angle du colonialisme, lui aussi et comme hélas tant d'autres, et ne craint pas pour ce faire, de convoquer Camus !(10)

Non, décidément, je n'ai rien à voir avec ce monsieur, mis à part qu'on a le même nom de famille.  Comme dit encore mon père, que Dieu lui prête vie, ''y'a pas qu'un âne qui s'appelle Martin''. Benjamin Stora est juif, mais il préfère rester en France, où il a fait carrière, et où ses écrits sur l'Algérie font référence, à défaut de faire l'unanimité. Je ne lui en veux pas de préférer la France à Israël, ni à Eric Zemmour d'ailleurs. C'est leur choix. Ces gens sont libres. En principe.

Mais de grâce, qu'ils cessent de projeter par fantasme leur tragédie en Algérie, la guerre, les tortures et l'occupation, sur Israël. C'est à mon avis un contresens total et une erreur terrible.

Benjamin Stora est à peine plus jeune que Boualem Sansal. Il a 74 ans, depuis aujourd'hui : hasard ou coincidence, c'est aujourd'hui son anniversaire, il est né à Constantine, le 2 décembre 1950.

....Bon anniversaire, cousin !


                     Catherine Stora


Notes :

(1)  Interview de F.Zimeray, avocat de B.Sansal

(2) Bibi et le Mufti

(3) Révélations choquantes de F.Gil-White sur la guerre menée contre Israël, partie 1  Partie 2

(4) L'éléphant qui craint la souris, Times of Israël, L. Cudkowicz 

(5) Article de Valeurs Acuelles sur les anciens combattants algériens et le rapport Stora

(6) Raphaël Ben Guera et Yaakov Hassan. Voir Le judaïsme algérien, Réflexions, recueil d'articles sélectionnés et édités par Yossef Charvit, Jérusalem, 1997.,pp 493 sqq.

(7) ibid, op. cit. pp 52 sqq. chapitre ''L'antisémitisme en Algérie, corollaire du colonialisme''

(8) JP Lledo est l'auteur d'un documentaire, une trilogie : Un Rêve algérien, Algérie mes fantômes, Algérie, histoires à ne pas dire

(9) Israël, le voyage interdit, long métrage

(10) Article dans Marianne de B.Stora, Israéliens et Palestiniens condamnés à réfléchir ensemble à une solution politique existentielle



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