Alma Médoubar

On s'en doutait, les mollahs d'Iran allaient répliquer. La guerre des nerfs durait déjà depuis quelques jours, la tension était palpable, en Israël, après l'opération parfaite, menée de main de maître et assez culottée, comme d'hab, du Shin Bet. On leur avait tué une dizaine de gus, dont sept Gardiens de la Révolution, dans une de leurs ambassades à Damas, les Iraniens furieux n'allaient pas manquer de riposter. Les mollahs ont effectivement clamé qu'ils allaient se venger et châtier durement ''le régime pervers sioniste''; les médias en ont fait leurs choux gras, on ne parlait plus que de ça, de l'attaque imminente de l'Iran, qui allait se produire ''durant le week-end'', les Américains auraient prévenu il y a quelques jours sur CBS de l'imminence d'une attaque...le suspense a duré jusqu'à hier soir. Un avion de la compagnie Fly Dubaï qui devait atterrir à Tel Aviv a fait soudain demi-tour et il est retourné

Comme tout le monde, j'imagine, j'ai longtemps cherché à comprendre comment cette impensable catastrophe a pu arriver. On a entendu dire à la radio que le carnage d'il y a six mois aurait pu être évité si seulement nous avions pris la menace au sérieux. Que c'est la faute au gouvernement. A Bibi. Aux gauchistes. Aux Accords d'Oslo. Aux tenants de la fameuse conceptia : s'ils n'avaient pas, les uns et les autres, entretenu cette illusion dangereuse qu'il était possible de garder le Hamas à nos portes et en Judée-Samarie sans en pâtir, nous n'en serions pas là, aujourd'hui. On a entendu que l'organisation terroriste a été financée par l'Iran et le Qatar, ce dernier servant de médiateur avec l'Egypte pour la récupération des otages, d'ailleurs c'est curieux ce rôle de médiateur dévolu au Qatar alors qu'il finance le Hamas depuis si longtemps, non ? Les otages... les pauvres il doit plus y avoir grand monde d'encore vivant