Révélations choquantes de Francisco Gil-White sur l'histoire de la guerre menée contre Israël (Partie 2)


Au cours d'une conversation (cette vidéo) mise en ligne sur Youtube le 30 octobre 2023, c'est à dire, il y a sept mois, trois semaines après la catastrophe du 7 octobre et l'attaque sauvage, insensée, barbare, génocidaire, du Hamas contre les populations juives qui vivaient en bordure de Gaza et contre les festivaliers de Nova, un historien-chercheur parle de sionisme, d'antisémitisme, de terrorisme et du futur de l'Occident. Je pense qu'il a voulu prendre la parole à ce moment précis, s'exprimant en anglais pour atteindre le maximum de gens possible, car sa langue usuelle est l'espagnol. J'ai été touchée par la façon dont il défend Israël et le sionisme, et par sa maîtrise de tous les sujets qu'il aborde. Par son intelligence et sa maestria, et son immense culture. Son but est évidemment d'informer le public de faits qui sont en général occultés et qui pourtant, exigent d'être connus. Ce sont des faits historiques, documentés, archivés, mais complètement ignorés du public. Ce qui m'a paru très intéressant, c'est sa façon de relier ces faits à d'autres, en pensant leur relation d'une manière exigeante et singulière.

Par exemple, à la fin de l'entretien, Francisco Gil-White révèle un lien choquant, quelque chose de vraiment énorme, à savoir le lien entre l'OLP et le nazisme, un lien fortement documenté, en expliquant ce qu'était cette organisation au départ, le Fatah, ancêtre de l'OLP.

L'OLP, Organisation de Libération de la Palestine, a aujourd'hui soixante ans. Elle a en effet été constituée le 28 mai 1964 à l'initiave de la Ligue arabe, à Jérusalem, alors que la Jordanie occupait les territoires de Judée et Samarie, et l'Egypte, Gaza. Je précise ceci afin d'insister sur cette prétendue ''libération'' de la Palestine, qui s'appelait Israël depuis seize ans : on se demande bien quels territoires cette organisation voulait libérer en 64, trois ans avant la guerre des Six jours.

Il me semble qu'aujourd'hui est un bon jour pour discuter de la thèse principale de Gil-White, à savoir les liens entre palestinisme et Shoah.

Dans un compte-rendu publié sur mon blog (cet article) le 19 janvier dernier, j'ai traduit les propos de l'historien et anthropologue, qui voit dans l'antisémitisme l'arme des dictatures, un moyen de canaliser la colère des peuples, pour tour à tour les diviser (pour mieux régner...) et les unir contre l'ennemi commun, le Juif.

Plusieurs autres affirmations lors de sa conversation avec Alex, son jeune interviewer, doivent évidemment être discutées, et c'est d'ailleurs le voeu de Gil-White lui-même : prouvez-moi que j'ai tort, demandait-il à la fin de l'entretien.

Cependant, loin de lui donner tort, la réalité elle-même est venue confirmer au moins une thèse de Gil-White, celle concernant l'allié d'Israël, les Etats-Unis d'Amérique : les menaces de Biden, - qui avait déjà menacé Begin, alors qu'il n'était que sénateur - ont montré ces jours-ci qu'Israël ne peut avoir qu'une confiance limitée dans cet allié... Qui ne soutient Israël que quand ça l'arrange. Qui ne défend finalement que ses propres intérêts. En réalité l'administration Biden a fait pression dès l'opération à Gaza contre le Hamas pour qu'Israël nourisse son ennemi, et lui faire accepter l'énorme farce des camions humanitaires, une première dans l'histoire des guerres modernes. 

D'autre part, le gouvernement américain ne voulait pas de cette opération terrestre à Gaza. Il a essayé d'empêcher le déclenchement de l'opération à Rafah, à laquelle l'Egypte était opposée, sans doute parce qu'elle craignait la découverte par Tsahal de tous ces tunnels de conbrebande, à Rafah, qui mènent sur son territoire, et grâce auxquels les otages ont probablement été exfiltrés depuis Gaza. D:ieu seul sait maintenant où ils sont et combien ils sont à être encore vivants. 

A la réflexion, une autre thèse de Gil-White, à savoir qu'il faut distinguer entre la population d'un pays et l'élite au pouvoir, le gouvernement, a été vérifiée récemment au cours des dernières semaines : cette précaution que prend Gil-White, quand il reprend son jeune interviewer, à chaque fois que celui-ci parle des Etats-Unis paraît  effectivement très pertinente, à l'heure où la terre entière semble en proie à une poussée de fièvre antisémite. Lorsqu'il lui enjoint de séparer gouvernement et peuple, à la minute 50: 27, il demande qu'on dise "le gouvernement américain" et non l'Amérique. Et de cesser de parler des pays  ''comme s'il s'agissait de personnes''. Et, après vérification, il apparaît que c'est le gouvernement de l'Afrique du sud qui porte plainte contre Israël, et non l'Afrique du Sud. Le gouvernement de l'Irlande qui reconnaît un Etat palestinien, et non l'Irlande : les peuples ne s'y trompent pas et comprennent que la cause palestinienne est un moyen pour leurs gouvernements de mettre les problèmes intérieurs de leurs pays au second plan, et ils soutiennent massivement Israël. D'ailleurs, c'est la candidate israélienne, Eden Golan, qui a bénéficié du plus gros soutien du public, lequel lui a accordé le maximum de points, pour sa prestation talentueuse et courageuse à l'Eurovision il y a quelques jours. Israël est décidément un révélateur, et cette déconnection relevée depuis quelques temps un peu partout entre les peuples et leurs gouvernements trouve une fois de plus une illustration.

Pour résumer, primo, le soutien américain inconditionnel à Israël est effectivement un mythe, Gil-White a raison. Les USA n'ont eu de cesse d'affaiblir Israël et de menacer sa sécurité, en exerçant un chantage à l'aide militaire. Une députée s'est emportée recemment contre la suspension d'envoi d'armes de précision à Israël, décidée par Biden : ''on fera cette opération, avec ou sans les armes américaines. Les bombardements seront moins précis, et voilà tout !'' 😂😂😂 

Secondo, seuls les gouvernements des pays sont antisémites. Vous me direz non, c'est juste de l'antisionisme, et je vous répondrai qu'être contre le pays des Juifs, contre leur Etat, fondé à la suite d'un vote à l'ONU, démocratique, et de surcroît le seul Etat juif, sur la planète, c'est de l'antisémitisme. Vous pourrez me répondre, et qu'est-ce que vous faites des manifs des étudiants, en France et dans toute l'Europe, en Amérique, en Australie ? Et je vous répondrai... qu'il s'agit d'une minorité bruyante, comme d'habitude. L'immense majorité silencieuse pense ce qu'elle pense, et s'en contente. Si elle râle, c'est tout bas. Elle ne manifeste pas dans les rues ou les universités, parce que soit elle s'en fout, soit elle préfère soutenir Israël muettement, dans son coeur. Ou par la prière. Les gens comprennent évidemment les enjeux et les forces en présence, et contrairement à ce que prétend BHL, Israël n'est pas seul. Et quand on voit ce qu'est devenu l'ONU, qui ne condamne qu'Israël, exclusivement, mais jamais la Chine, jamais l'Iran ou la Russie, les pires dictatures, les pires régimes totalitaires de la planète, on se dit que oui, les gouvernement et leurs représentants à l'ONU sont des canailles antisémites. Comme d'ailleurs tous ces organismes internationaux, l'UNRWA, dont se sert le Hamas depuis des années, et dont plusieurs des employés ont participé aux pogroms du 7 octobre, l'UNESCO, qui voit une mosquée au tombeau de Rachel, l'UNICEF, dont la rhétorique antisioniste est connue depuis longtemps. Sans parler du directeur général, Antonio Guterres dont les discours et les décisions suintent un antisémitisme vipérin. Avec l'ONU et sa majorité automatique composée des pires régimes dictatoriaux de la planète, l'antisémitisme s'est en quelque sorte, internationalisé, et même, institutionalisé.

L'antisémitisme, arme des régimes despotiques et totalitaires ?

Francisco Gil-White demande qu'on lui prouve qu'il a tort. Il faut essayer. Alors allons-y. Mais procédons par ordre. Prenons sa première affirmation : ''tous les régimes totalitaires ont un point commun, l'antisémitisme''.

Qu'est-ce qu'un système totalitaire? Un type de régime non-démocratique, avec une souveraineté totale de l' Etat sur l'individu, dans laquelle celui-ci est contraint dans tous les domaines de la vie, y compris sa vie privée, d'où cet adjectif totalitaire, avec concentration du pouvoir dans les mains d'une minorité, voire celles d'un seul, un chef, et culte de sa personnalité : le nazisme, le fascisme, le communisme, oui, Hitler, Mussolini, Staline, tous trois ont été des dictateurs et les pays où ils ont sévi pratiquaient le culte du chef, ça vaut aussi pour Pharaon, dans l'ancienne Egypte. Pour les ayatollahs d'Iran, depuis 45 ans. Le Hamas est évidemment lui-aussi un régime totalitaire.

Mais... Mao était-il antisémite ?

Question intéressante, comme cette autre : la Chine de Mao est-elle totalitaire ? Cette Chine communiste qu'Israël a été le premier pays du Moyen-Orient à reconnaître, soit dit en passant. En janvier 1950. Six mois après la prise de pouvoir du PCC. Traque des opposants, élimination des voix dissidentes, massacre des moines daoïstes, des calligraphes et de tous ceux qui représentaient l'ancienne Chine... Et celle d'aujourd'hui ? La réponse n'est pas facile, parce qu'on ne connaît de la Chine moderne que ce qu'en disent les médias. Mais, même si le crédit social chinois ressemble à s'y méprendre à une dictature technocratique numérisée, celle-ci ne semble pas avoir pour base l'antisémitisme. 

Le rôle trouble de la Chine

Cependant il semble que le soutien de la Chine à des régimes totalitaires, comme par exemple celui de Saddam Hussein, ne date pas d'hier : le Parti Communiste Chinois a commencé à coopérer militairement avec ce régime dans les années 70, en lui transférant deux tonnes d'uranium faiblement enrichi. Mais les avions de combat israéliens sont allés bombarder le réacteur Osirak et ont réduit à néant les velléités d'obtenir la puissance nucléaire du dictateur qui menaçait de rayer Israël de la carte. Comme c'est original... Après le roi perse, Saddam et ses discours menaçants contre Israël, qu'il annonçait vouloir détruire, et maintenant, les mollahs d'Iran. auxquels la Chine a fourni des composants essentiels pour produire de l'uranium enrichi entrant dans la composition d'armes atomiques. La Chine a armé les Palestiniens dans les années soixante et George Habash, de triste réputation, a déclaré en 1970 : "Notre meilleur ami est la Chine. La Chine veut qu'Israël soit rayé de la carte car tant qu'Israël existera, il n'y aura pas d'avant-postes impérialistes agressifs sur la terre arabe" (1)  

La Chine vote toujours contre Israël à l'ONU ainsi qu'au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Pourtant, Israël vend des technologies militaires à la Chine et la Chine investit dans de nombreuses entreprises israéliennes de high' tech' et rêve même d'une réplique du Technion en Chine... Elle achète des entreprises et des ports en Israël. Et a refusé, en 2018, de voter contre le Hamas, lors de la proposition américaine visant à faire condamner le Hamas pour ses tirs de roquettes et sa construction de tunnels terrroristes à Gaza. La Chine avait refusé de voter la condamnation, et l'ambassatrice américaine Nikki Haley avait alors déclaré qu'''il n'y a rien de plus antisémite que d'affirmer qu'on ne peut condamner le terrorisme contre Israël''.

Ce matin, le président égyptien a atterri à Pékin à l'invitation de son homologue chinois. Au programme, des discussions sur des questions régionales et internationales et notamment la guerre à Gaza, annonce le porte-parole du gouvernement égyptien. Un certain nombre de dirigeants arabes se rendront le 30 mai prochain (après-demain) pour assister à la 10ème conférence ministérielle du Forum de coopération sino-arabe, la délégation comprendra le Président égyptien, le roi de Bahrein, le président de la Tunisie et le président des Emirats Arabes Unis : une belle brochette d'antisémites !

Les médias, l'eugénisme et le nazisme

La seconde affirmation de Francisco Gil-White qui porte sur le rôle des médias réduits à n'être plus que le relai de la propagande d'Etat a été largement validée en France comme en Israël lors de la crise Covid, les médecins de plateau chargés de répandre la propagande vaccinaliste eugéniste du gouvernement étant largement plus présents que ceux qui émettaient des réserves, comme le professeur Raoult ou le professeur Montagnier, sans oublier le spécialiste de la vaccination Christian Perronne, également spécialiste des maladies infectieuses et tropicales. Ces médecins avaient le tort de pointer la corruption de la médecine et les conflits d'intérêts des médecins de plateau évoqués plus haut, en Israël l'un des plus connus ou en tout cas le plus omniprésent étant le professeur Cyrille Cohen, hargneux et vindicatif envers ceux qui osaient le contredire. 

En France, Raoult, Montagnier et Perronne (et bien d'autres, comme par exemple la courageuse Alexandra Henrion-Caude) furent diffamés, attaqués, traités de complotistes, parce qu'ils émettaient des doutes sur le vaccin anti-covid qu'on a imposé autoritairement à la population, via le chantage au passe vaccinal, une énormité dont personnellement je ne suis pas encore bien remise. Via le chantage affectif : vous n'avez pas oublié je pense les clips gouvernementaux qui alertaient sur la dangerosité du Covid, la propagande d'Etat qui mettait en scène des enfants auxquels on disait ''si tu ne te fais pas vacciner tu vas tuer Mémé''... 

Embrigadement, terreur policière, mesures sanitaires délirantes, chasse aux opposants, et diabolisation de ceux qui refusaient le vaccin et le masque, désignation d'un ennemi commun, le virus, pour mobiliser les foules et influencer leur comportement en les forçant à obéir, tous les symptômes d'une dérive totalitaire : les nouveaux eugénistes n'ont pas renoncé à contrôler les populations, leur démographie, leur santé, et en tirent d'énormes bénéfices financiers.

Difficile de prouver que Gil-White a tort : les médias, il y a beau temps qu'ils n'informent plus mais font de la propagande. Le problème, c'est que nous sommes entièrement dépendants de ces médias qui construisent notre réalité. Selon lui, les journalistes seraient payés pour relayer un certain récit et l'imposer, et quand Gil-White a évoqué deux ''turning points'', à savoir, le récit complaisant qu'ont fait les médias de l'attaque terroriste du 11 septembre, sans creuser du côté des responsabilités du gouvernement américain, et quelques mois plus tard celui du massacre de Jénine, cela m'a évoqué quant à moi le traitement biaisé de toute l'information en provenance d'Israël, pas seulement le prétendu massacre de Jénine, et particulièrement l'Affaire al-Dura / Enderlin en 2000, le faux reportage relayé par France 2. Mais aussi, comme je l'évoquais plus haut, la désinformation et l'offensive des vaccinalistes, modernes eugénistes, toujours à la recherche de la race pure, la bonne race, le bon aryen, qui mirent en place au début du XXème siècle en Angleterre puis aux Etats-Unis  un programme de stérilisation de ceux qui furent désignés, à la suite de tests de QI, comme des feeble minded, des faibles d'esprit, mesures dont les nazis s'inspirèrent pendant la Seconde Guerre mondiale en appliquant le programme T4, la suppression physique, par euthanasie en chambre à gaz des handicapés et des malades mentaux. Ils assassinèrent six millions de Juifs (certains historiens disent qu'en réalité c'est entre 9 et 11 millions) parce qu'ils étaient jugés inférieurs, traités de virus et de parasites. Et puis il y avait le fameux complot juif. 

Je ne saisis pas très bien ce que recouvrent les mots de complot juif, mais j'ai vu des caricatures de Juifs au nez crochu représentés avec leurs mains agrippées sur le globe terrestre au Musée de la Shoah censées représenter je ne sais quel projet de domination du monde. Ils apparaissaient dans tous les journaux allemands, dès les années 30. En revanche, je sais, et sans doute que vous aussi, que le Protocole des Sages de Sion est un faux inventé par la police secrète du Tsar, en 1897, année du premier congrès sioniste. Ce célèbre faux est paraît-il best seller chez les gens du Hamas et dans le monde arabe en général. Ex-aequo avec Mein Kampf.

De la Shoah au palestinisme

Venons-en à présent à la thèse principale de Gil-White, choquante, mais tellement plausible, à savoir que Shoah et cause palestinienne sont étroitement connectées : le PLO-Fatah a créé la cause palestinienne, lui-même créé par le Grand Mufti, ses amis nazis et le dictateur égyptien Gamal Abdel Nasser : la thèse de Gil-White concernant le rôle du Grand Mufti pendant la Shoah et ensuite, lors de la création du Fatah-OLP lui a valu d'être chassé de l'Université, alors qu'il enseignait à la Penn. Ses travaux prouvent que l'origine de la cause palestinienne et ses buts sont criminels. Qu'elle est en réalité une continuation de la Shoah. (2)

En ce qui me concerne, c'est en entendant Bibi, il y a huit ans, parler du rôle du Grand Mufti dans la Shoah, et surtout, la réaction couroucée de Herzog et de la BBC (3) que j'ai commencé à vraiment réaliser que, contrairement à ce qu'on nous raconte, la cause palestiniaise ne s'est pas ''islamisée'', comme on l'entend souvent, mais qu'elle est, depuis le début, de nature jihadiste. Loin d'être une lutte anti-coloniale, comme certains tentent de le faire croire, en évoquant un combat de libération d'un peuple opprimé, c'est en réalité un jihad, depuis le début, et même, la continuation de la Shoah. Je vous avoue que la première fois que j'ai entendu Bibi évoquer le rôle du Grand Mufti, qui semblait exonérer l'Allemagne nazie de ses responsabilités dans la mise en oeuvre de la Shoah, tout cela m'a semblé ridicule. En réalité, ce que Bibi essayait d'expliquer, c'est le rôle du Grand Mufti comme inspirateur de la Shoah et conjointement comme inventeur de la cause palestinienne. Il a trempé dans les deux, et c'est ce que Bibi voulait mettre en lumière. Il a eu tort d'affirmer tout à trac que les nazis voulaient seulement expulser les Juifs d'Europe et que c'est lui qui a demandé à Hitler de les ''brûler'': on ne sait pas ce que Hitler et le Mufti se sont dit lors de leur rencontre à Berlin en 1941. En revanche, ce que l'on sait de source sûre, c'est que le Grand Mufti, pour soulever les arabes de Palestine dans les années vingt, répandait le bruit que les Juifs voulaient s'en prendre à la Mosquée d'al-Aqsa. D'ailleurs, la présente "opération" du Hamas, baptisée ''Déluge d'al-Aqsa, reprend ce mythe du Grand Mufti : ce qui prouve à l'évidence que le cri de ralliement de ceux qui veulent ''libérer la Palestine'', al-Aqsa est en danger ! ne date pas d'hier : il a plus de cent ans.

Au lieu de parler du rôle du Grand Mufti lors de la Shoah, il aurait été mieux inspiré de parler du Grand Mufti comme le fondateur de la cause palestinienne ! (4) Il aurait mieux fait de souligner que l'OLP-Fatah a été créé par des nazis, les amis du Grand Mufti, et par le dictateur égyptien Nasser ! On ne fera pas revenir les morts de la Shoah, en tout cas, jusqu'à l'arrivée du Mashiah. En revanche, on peut révéler les origines jihadistes, génocidaires de la cause palestinienne. C'est ce que fait, avec méthode, courage et acharnement Francisco Gil-White, en remontant la filiation nazie de cette cause, en réalité une fabrication : le but de l'OLP, dont on célèbre aujourd'hui le soixantième anniversaire, était  évidemment la liquidation physique des Juifs, via la délégitimation de leur Etat et via le terrorisme. C'est ce que prône le Coran, et Franscisco demande qu'on le lise. Il y a une sorte de ''convergence des luttes'', si l'on peut oser l'expression, entre nazisme et palestinisme. L'Allemagne nazie étant vaincue, Hitler ayant disparu, il fallait bien trouver le moyen de finir le travail commencé. Sinon, comment comprendre, encore une fois, que le PLO ait été créé le 28 mai 1964, alors qu'il n'y avait à cette époque aucun territoire à libérer ? (5)

Il doit être possible de démonter le mythe d'une cause palestinienne d'origine nationaliste, laïque, en dévoilant son but génocidaire d'origine islamique, en montrant qu'il s'agit d'une mystification visant à susciter l'adhésion des peuples auxquels on a fait croire qu'il s'agissait d'une cause juste, d'une "lutte contre l'oppression colonialiste de l'impérialisme sioniste", en diffusant les travaux de Gil-White et ses conférences (6) et (7)

Un travail immense nous attend, un travail de ré-information, de diffusion, de rétablissement de la vérité. Il va falloir contrer la propagande incessante des médias et des responsables politiques, lesquels, pris en otage par leurs populations maghrébines, demandent l'arrêt de la guerre et qu'Israël capitule devant le Hamas. Comme Macron par exemple.

Il faut saluer le dévouement de Gil-White à la vérité, dont le travail d'historien perspicace et inspiré mérite d'être largement connu. Mais l'ignorance et la haine ont atteint de tels niveaux, ont pris de telles proportions dans les rues et dans les médias, et hélas dans les têtes, qu'il semble difficile voire impossible d'inverser la tendance : même si la vérité commence lentement à émerger c'est l'idéologie et l'aveuglement volontaires qui triomphent.

Pour l'instant.

Impossible n'est pas français, ni israélien d'ailleurs.

Catherine Stora


Sources et notes :

(1) Lillian Craig Harris, "China's Relations with the PLO", Journal of Palestine Studies, Vol. 7, No. 1 (Autumn, 1977), p-123-154 

(2) Documentaire sur le Grand Mufti (Film : ''The Palestinians are genocidal nazis'')

(3) Déclaration de Nétanyahou critiquée par la BBC

(4) The Great Mufti of Jerusalem and the Holocaust (durée : 2mn)

(5) Understanding the Palestinian mouvement Francisco Gil-White

(6) PLO Fatah and Iran

(7) Documents, archives et dossier de presse sur le Grand Mufti et l'invention de la cause palestinienne, rejeton du nazisme (en anglais, allemand, et hébreu)

Commentaires

  1. Bravo pour cet article magistral et toute cette énergie en vue de relever le défi de la ré-information.
    Néanmoins... C'est très intéressant, ce que dit ce M. Fransisco. Et en effet, si on reprend la notation de la représentante d'Israël à l'Eurovision, qui émane des peuples et non pas de ceux qui sont censés les représenter, ça tient debout.
    Mais je ne pense pas qu'on puisse à partir de cet exemple (voire d'autres, y compris tous ceux qui voudraient sans le dire qu'on écrase le Hamas et par extension tout le fanatisme musulman de cette planète, à commencer par les pays jadis libres, qui sont en train de devenir invivables en attendant pour les Juifs au même titre que la Tunisie, l'Algérie, et j'en passe) établir une règle générale.
    De surcroît, je pense que c'est une erreur de considérer que la faction armée ou gouvernante, ou détentrice des médias, serait le seul problème, comme si les simples citoyens étaient forcément des gens parfaits. Par exemple, personne ne sait trop où en est l'Iran, ni dans quelle mesure le peuple ne suit pas le pouvoir.
    Soit. L'erreur du gouvernement en ce moment en Israël, c'est de se dire (à moins qu'il ne fasse semblant ce qui est fort possible) que l'ennemi avec qui il faut en découdre serait juste le Hamas. Et c'est la raison pour laquelle on tourne en rond. Le gvnt considère que dès que tel ou tel bastion du Hamas est mis hors d'état de nuire quelque part, la population prétendument libérée ne posera pas de problème : d'où le besoin de se battre, de se re-battre et de se re-re-battre aux mêmes endroits et d'où l'impasse qui dure déjà près de 9 mois sans que nous ne soyons parvenus à reprendre nos otages. C'est ce que j'explique dans mon article (dont je peaufine encore le brouillon) : les Usa n'ont battu les nazis que lorsqu'ils ont concrètement considéré que l'ennemi ne se limitait pas au dirigeant et à l'armée nazie (thème que j'avais déjà exposé sous un autre angle, d'où mon pseudo) mais qu'ils ont pris le taureau non plus seulement par les cornes mais à bras-le-corps.
    Je me rappelle, ce qui là encore prend Fransisco à rebrousse-poils, qu'avant de monter en Israël, j'acceptais difficilement les critiques à l'encontre d'Israël. Je me rappelle très bien certains de mes interlocuteurs me rétorquer : "Mais on n'est pas contre Israël, on est juste contre le gouvernement de Shimon Pérès". Eh bien, malgré le fait que je me suis découvert plus tard une réticence certaine vis-à-vis de ce M. Pérès, je ne leur ai jamais donné raison.
    Quant au problème des muses Ullman (je ne sais pas si tu es surveillée) ils se trompent : ce ne sont pas des terres arabes que l'on trouve en Israël mais des terres arables, ce qui n'est pas le cas des régions où ils passent, là où l'herbe ne repousse pas. Ce n'est pas fortuitement que le Sahel et eux se retrouvent.
    J'avais publié un article "Le chasseur et le rabatteur", quand ce dernier empêcha les Juifs de quitter l'Allemagne (et les autres) pour Israël. D'ailleurs, le Livre blanc est une lâcheté anglaise face aux menaces du mouf-ti. J'avais pris mes sources en grande partie sur l'étude de Jenny Label (livre) : "Haj Amin et Berlin".

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    1. Ah, tu n'as pas dit qu'il avait un nom de dentifrice cette fois-ci 😄😄

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    2. Tu as raison pour l'Iran, encore un exemple de déconnexion du peuple et de ses dirigeants. Les Iraniens souffrent depuis 45 ans sous le joug des mollahs et semblent soutenir majoritairement Israël dans cette guerre... Ou s'agit-il d'une minorité bruyante ?? Beaucoup ont fait la fête pour célébrer la "chute" du président iranien et de son ministre des Affaires Etrangères.
      Comme ici en Israël 😃👍

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