Une nouvelle série israélienne

Une nouvelle série israélienne passionne le pays et le monde entier : la saga des otages. Vous me direz qu'il existe déjà une série nommée "Hatoufim" (Otages) mais en fait, non, rien à voir.

C'est une série d'un nouveau genre.

Les deux premiers épisodes ont montré la libération de trois otages, dimanche 19 janvier, puis de quatre autres, le samedi suivant. Des femmes. Jeunes. Des soldates ; le 25 janvier 2025, quelle belle date.

Je n'ai pas regardé, car l'horaire ne me convenait pas, c'était à quatre heures de l'après-midi, en plein Shabbat. Le but des terroristes musulmans était manifestement et soit dit en passant de nous pourrir le Shabbat. Une fois de plus. A quatre heures de l'après-midi, Shabbat n'est pas sorti. 

C'est une série qu'il est obligatoire de regarder, en ce moment. Dans sa salle à manger, en famille ou entre amis, dans les transports sur son portable, à Tel Aviv sur écran géant... Ou bien seul dans sa chambre, dans un lit d'hôpital, entre quelques spots de pub et un journal tel est visé télévisé qui croyait prendre sur I24 News ou la 12. A la rigueur la 14. J'aime bien la 14...

Ah non, pas la 14, ils ne diffusent pas pendant Shabbat.

Regarder la série des otages consiste à suivre les événements en temps réel à la télévision ou sur les réseaux sociaux. On peut regarder les familles des otages attendre avec impatience sur un canapé le retour de leurs proches, les regarder contempler en trépignant et en hurlant un écran de portable, et partager leur joie de bientôt les retrouver, les embrasser, les serrer dans leurs bras. Contempler leurs retrouvailles, leurs folles étreintes. Voir couler leurs larmes de joie.

Vous le savez peut-être, nous autres Israéliens, nous sommes très friands de séries. Sidrot, en hébreu. Ce mot vient de seder, l'ordre : les épisodes se suivent, selon un certain ordre, ce sont des ''séquences''. Il faut suivre. Sidra veut dire "suite". Le suspense est savamment entretenu, la séquence s'interrompant au moment le plus critique, comme jadis dans les journaux, ces récits à suspense livrés morceau par morceau que l'on appelait des feuilletons et qu'on lisait jusqu'à la phrase fatidique : suite au prochain numéro ! 

La série israélienne la plus connue est je crois Fauda. C'est brutal, sanglant, et d'un réalisme difficile à supporter je trouve. Je n'ai pas fini la première saison. Il paraît que ça se finit très très mal.

Il existe donc déjà une série qui s'appelle ''Otages'', Hostages en anglais, ''Hatoufim'' en hébreu. Et même plusieurs. L'une met en scène une femme-chirurgien qui doit opérer le Premier ministre. Un groupe d'hommes masqués équipés de fusils mitrailleurs et de pistolets munis de silencieux fait irruption chez elle la veille de l'opération et prend toute sa famille en otage. Son mari, ses enfants : si elle veut les revoir vivants, le Premier ministre ne doit pas survivre à l'intervention chirurgicale qu'elle doit diriger le lendemain.

La nouvelle série israélienne oppose un Etat, l'Etat des Juifs, à des factions terroristes jihadistes qui tuent au nom d' Allah. L'Etat juif encerclé par ses ennemis vient de gagner la guerre, une fois de plus, et il est en train d'entreprendre de zigouiller jusqu'au dernier des terroristes. Ceux-ci exercent le chantage suivant : arrêtez la guerre, ou on tuera les otages. 

Le deal, accepté par l'Etat des Juifs via son Premier Ministre, prévoit aussi la libération de milliers de terroristes, qui ont pour la moitié d'entre eux du sang sur les mains, celui des Juifs qu'ils ont assassinés au couteau, à la hache, à la voiture-bélier ou à l'explosif. A coups de kalash'. Certains purgent perpète.

Va savoir ce qu'on lui a promis en échange, me suis-je dit en apprenant que Bibi avait finalement accepté. Maintenant que c'est Trump qui commande, en Amérique...

Un feu vert pour annexer Gaza ? Pour reprendre la Judée-Samarie, une fois pour toutes ?

En fait, cette nouvelle saga des otages tient, on le comprend, davantage de l'émission de télé-réalité que de la série : décors, costumes, tout a l'air faux mais les larmes des gens qui ont peur de ne pas revoir leur enfant, mari, mère, femme, et qui se tourmentent jour et nuit à leur sujet, puisque l'incertitude est totale, sont de vraies larmes. Leur angoisse est inimaginable et affreuse, non-stop. Le témoignage des otages libérés est souvent insupportable à écouter.

Le budget est très conséquent, puisque la série est tournée avec de l'argent versé depuis des années au titre de subventions pour un nouvel Etat en gestation, la Palestine. 

- Ach, nous z'afons les moyens dé fous faire tourner !!!

En fait, il est gigantesque, le budget. Des séries, il y a de quoi en produire tout un tas. Difficile à évaluer, mais en ce qui concerne l'Europe, ''pour la période 2021-2024, une enveloppe financière pluriannuelle de 1,117 milliards d'euros est prévue pour l'aide au développement palestinien'' écrit-on sur le site Public Sénat. ''s'ajoutent encore d'autres aides financières diverses.'' (1)

De toute façon, étant donné que chaque pays sur la planète met la main à la poche pour les povpalestiniens occupés et leur envoie des subsides conséquents depuis la création de ce nouveau peuple, dans les années soixante, c'est vertigineux... Les Emirats Arabes Unis, la Turquie et le Qatar fournissent le plus gros, mais évidemment il y a tous les pays de l'OCI (Organisation de la Coopération Islamique) et ceux de la Ligue Arabe.Voyons, l'ONU compte 193 Nations, plus le Vatican et l'Indonésie, qui n'en font pas pas partie, ça fait, au bas mot, comme dirait Obama  un chiffre astronomique. Des milliers de milliards, oui. Mille milliards de mille sabords.

Mais voilà, ''Palestine'' était un nom de code. Il couvrait l'ogre islamiste, il signifiait, en clair, extermination des Juifs, Shoah numéro 2. Une Shoah qui a été mise en oeuvre le 7 et le 8 octobre 2023, mais s'est interrompue depuis. Du moins, pour l'instant. 

Cet ogre islamiste a été entretenu par l'Iran et engraissé par le Qatar, certes, mais aussi par les USA et l'Europe. En fait, le monde entier a donné pour la Palestine et pour cette fameuse solution à deux Etats, à vot' bon coeur m'sieurs dames. Et l'ogre a dévoré allègrement et pendant des années la manne des généreux donateurs. Il s'est gavé de sang juif : avec cet argent, les terroristes ont creusé des centaines de kilomètres de tunnels. Se sont procuré des armes, des missiles, des bombes, des véhicules... En subventionnant si généreusement les terroristes, le monde entier a participé au massacre des Israéliens. Pas seulement celui du 7 octobre, mais aussi celui qui a lieu quotidiennement ou presque, depuis la création de l'Etat d'Israël. Il a, depuis le début, subventionné le terrorisme palestinien. Et l'héritière de Yasser Arafat, qu'Allah le maudisse et le rôtisse, vit à Paris et possède une fortune estimée à huit milliards de dollars.

Les chefs terroristes sont tous devenus milliardaires. Ont capitalisé. Sont allés vivre au Qatar, ce pays richissime et très antisémite, qui joue pourtant les négociateurs dans cette série des otages. Une chose difficile à comprendre, je trouve. Pas vous ?

Quant à la liste des comédiens et des figurants, elle est interminable. Les acteurs, quand ils meurent, ne ressuscitent pas à la fin du tournage, sauf à Gaza, terre de miracles, où la chose arrive fréquemment. Un des avantages de cette série, et non des moindres est qu'elle emploie des figurants et des comédiens qu'on n'a pas besoin de payer. Ils jouent tous leur rôle gratuitement. A leur corps défendant. Du low-cost.

Le scénario de cette nouvelle série n'est pas très élaboré : les arabes ayant perdu toutes les guerres contre l'Etat des Juifs se sont organisés en factions terroristes, OLP, Fatah, Hamas, Etat Islamique, Jihad i s'la nique Islamique dans un coin  Hezbollah et autres Martyrs d'al-Aqsa. Après le massacre inqualifiable et en tout cas, génocidaire, perpétré par des milliers de terroristes arabes sur des populations juives qui vivaient en bordure de la bande de Gaza, (hommes, femmes, enfants, vieillards, et soldats dans leurs lits, tués d'une balle dans la tête durant leur sommeil) la guerre a éclaté. Les Juifs se sont battus et les Juifs l'ont gagnée. Ils ont réussi à vaincre, après une guerre longue et difficile, grâce au courage de leurs soldats et au prix de très lourdes pertes dans leurs rangs. A la détermination de la population. A la sagacité de leur Premier ministre. Admettons. (Le mystère demeure quant à la faillite sécuritaire ayant permis l'invasion, mais bon.)

Mais les terroristes avaient une sorte d'assurance-vie, ils avaient 250 personnes, emmenées avec eux comme otages dans les tunnels de Gaza. Ou chez l'habitant, au sein de ces populations si viles. Ou dans les hôpitaux ou les écoles de l'ONU. Rebondissement dans l'affaire Tournesol. Les arabes ont perdu. Mais pour l'instant, ils gagnent. Ils exigent un cessez-le-feu, qu'ils obtiennent.

Une centaine de ces otages a été libérée, au début de la guerre. Et puis, plus rien. Pas de nouvelles, hormis une vidéo de propagande des ravisseurs de temps en temps, histoire de faire pression sur le gouvernement, lui-même à la merci des familles des otages sommant Bibi de capituler négocier afin de faire libérer leurs proches.

S'agit-il vraiment d'une série israélienne ?

Finalement, non : il s'agit, au minimum, d'une coproduction, car on apprend ce soir via I24 News que ce show des terroristes diffusé Shabbat dernier, cette mise en scène, cette chorégraphie bizarre des femmes-soldates libérées, affublées de tenues militaires qui n'étaient pas des uniformes israéliens, tout cela était l'oeuvre d'un ''journaliste'' d'Al-Jazeera, conçue et produite chez lui, au Qatar. A distance.(2)

Par GPT 3 ?

Le problème avec l'envahissement par les IA c'est qu'on n'est pratiquement plus capable de discerner le vrai du faux. Et que donc on peut produire les films que l'on veut, comme par exemple, les cinéastes amateurs de Pallywood qui tournent en Judée-Samarie des épisodes plus vrais que nature montrant des méchants "colons juifs" attaquant férocement de paisibles paysans arabes jardinant benoîtement... Et à Gaza, de fausses scènes de guerre. The show must go on.

Pas plus tard qu'avant-hier, les Nations sont allées commémorer la Shoah en Pologne. Ces gens n'ont vraiment honte de rien.

Bibi n'y est pas allé, lui, et il a bien fait, quoi qu'en dise BHL. Il a en fait été exclu, (visé par un mandat international il risquait de ne pas revenir d'Auschwitz, c'eût été ballot) tout comme les Russes, d'ailleurs... C'est pourtant l'Armée Rouge qui a  libéré les camps, non ?

Mais jadis les camps étaient ceux des bourreaux, des nazis et les victimes étaient juives. Aujourd'hui, ce sont les Juifs les nazis. 

Paraît-il.

Inversion accusatoire classique. Mais lassante, à force.

Enfin, on s'en fiche, demain matin, on récupère encore des otages. Que demande le peuple ?

Du pain et des jeux !

Des otages vont revenir vivants. On doit aussi recevoir des corps, ceux des otages "qui ne sont plus en vie".

Oui, c'est vrai, ils sont mignons les frères Bibas, Kfir et Raphaël. Et cette pauvre femme, Shiri, dont on voit le beau visage angoissé sur cette vidéo qui circule tellement sur les réseaux... Elle tient ses enfants dans ses bras, serrés contre elle, et sa détresse est terrible à voir. Mais on ne les reverra pas vivants : la liste qui circule sur les réseaux sociaux les a mis tous les trois dans la catégorie ''otages qui ne sont plus en vie''.

C'est terrible, et cruel. La série des otages prend une bien vilaine tournure, car le petit Kfir était une mascotte, en quelque sorte. Le héros de la série, le plus jeune otage, un bébé enlevé à neuf mois. Il serait mort ? Ou s'agit-il encore d'une manipulation ? 

Le peuple se désole. Il espère toujours un happy end, malgré tout.

Mais... qu'il se demande, le peuple, dans son chagrin, s'il n'y a pas là, quand même, une terrible disproportion : combien de familles Bibas ont-elles été exterminées dans les camps nazis ?

Je vous souhaite Hodesh tov, oubé sorot tovot, et des bonnes nouvelles.


         Catherine Stora


NOTES

(1) https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/a-combien-seleve-laide-de-lunion-europeenne-a-la-population-palestinienne

(2) https://x.com/i24NEWS_HE/status/1884669055363068302

Commentaires

  1. Bravo pour cette nouvelle analyse de ton crû.
    On pourrait parler du "syndrome de la sidra", qui n'est pas moins dangereux que d'autres addictions.
    Pour ma part, je ne les regarde pas. D'abord, ça tombe Chabbat, mais, le modernisme aidant, je pourrais les regarder en différé. Je pense que, sur le plan psychologique, on nous refait plonger dans nos peurs de l'exil. "Ah, comme ils sont bons princes, voyez comme ils sont humains, comme ils nous libèrent nos otages, au lieu de les massacrer. Quel merveilleux progrès humain".
    C'est faux ? Alors, dans ce cas, pourquoi les otages sauvagement assassinés sont-ils désignés comme "n'étant plus en vie", comme si ces gentils ravisseurs ravisés n'y pouvaient rien?
    Mais pas seulement. Nous souffrons tous de troubles de la mémoire. Nous avons complètement oublié que l'opinion israélienne se composait de deux tendances, or c'est la plus minoritaire qui s'est imposée.
    1 Capituler, céder à tous les chantages, tourner en dérision tout le système, la loi, le tribunal, quand des peines parallèles ont mis en prison des personnes qui purgent des périodes inférieures à celles de voleurs de voiture, pour reprendre le parlementaire Souccot.
    2 Détruire nos ennemis et ramener nos otages. D'ailleurs, c'est bien pour cela que l'armée s'est mobilisée, que nous avons dans notre entourage proche plusieurs familles dont le fils, l'époux, le père, ne rentreront plus chez eux. Mais bien sûr, quand on laisse les traîtres/incapables/les deux, en place, difficile de s'attendre à ce que la bande de Gaza soit libérée du joug de l'occupation arabo-musulmane. Et que l'on ne nous raconte pas que le Shin Beth ignorait où ils étaient.
    Deux leçons (au moins) peuvent être retenues du traitement du Reich à la fin de la 2nd guerre mondiale :
    a. Les "non-impliqués" ont été largement pris à partie : Dresde, Berlin... Quand le guerrier nazi n'a plus où se revigorer, c'est là qu'il perd.
    b. Toutes les populations allemandes hors-frontières ont été priées de rentrer en Allemagne. Forcément, sinon ils n'auraient jamais renoncé à leurs revendications sur d'autres territoires. D'où la pertinence de l'idée de faire déménager l'envahisseur vers des contrées adéquates.
    (J'en parle dans mon dernier livre "5784 la brisure des conceptions".

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    1. Et où peut-on se procurer ce nouveau livre ?
      Merci Yeoshoua pour ton long commentaire qui ne dit que des choses sensées et perspicaces !

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  2. Chez moi, mais en réalité, je ne l'ai pas encore imprimé. Il faut que je le passe en pdf, or depuis que j'ai dû changer d'ordinateur, j'ai perdu cette fonction. Par ailleurs, mon imprimeur est parti à la retraite et ne répond plus. Donc, je dois m'en trouver un nouveau.

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  3. Bonne question. En fait, pour le livre "Comme l'amandier en hiver", j'avais juste fait savoir un peu partout qu'il était disponible ; ça n'a pas pulvérisé des records, mais il y a quand même eu environ 170 exemplaires vendus.

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