Entretien-choc et révélations d'un chercheur sur la guerre menée contre Israël

Je suis tombée l'autre jour sur cette vidéo au titre évocateur : "If Israel falls we are the next."(1)

De l'air d'énoncer une évidence, un homme affirme, d'entrée, que ''le facteur commun de toutes les oppressions, Egypte antique, Inquisition, Russie tsariste, islam, nazisme, c'est l'antisémitisme, outil de l'expansion totalitaire.'' 

Un point de vue original et novateur : Francisco Gil-White (à gauche sur la photo) chercheur et anthropologue, explique qu'en attaquant l'antisémitisme, c'est lui même qu'il défend. Qu'il n'est pas juif, et que ce qu'il décrit dans ses articles, ses livres et ses conférences, c'est le danger que fait courir l'antisémitisme aux peuples occidentaux, que l'antisémitisme est le plus grand ennemi des démocraties occidentales, lancées dans la seconde guerre mondiale à l'aide de la propagande antijuive. L'antisémitisme fait des victimes partout, pas seulement chez les Juifs. Les Russes ont perdu 50 millions d'hommes pendant la deuxième guerre mondiale. L'antisémitisme est un fléau pour le monde entier.

D'où ce constat : les antisémites, qu'ils soient nazis ou musulmans, sont un danger pour nous tous.

Changer de modèle

Enseignant et chercheur en sciences politiques, Francisco Gil-White explique que l'écart entre les faits observables et le discours des médias l'a ''obligé à repenser son modèle'' à plusieurs reprises et lui a fait prendre conscience du décalage entre la réalité et ce qu'on nous montre. Par exemple, le massacre prétendument commis en 2002 par Israël au camp de réfugiés de Jénine a constitué pour lui un turning point. Un tournant. Une accusation infondée et qui n'a pas été rétractée, car il n'y a eu aucun massacre, en fait : l'opération de l'armée à Jénine, (décidée après l'attentat-suicide de Pessah au Park Hotel de Natanya le 22 mars 2002 perpétré par le Hamas) n'ayant fait que 52 victimes aux dires de l'ONU et non des centaines comme l'avait prétendu l'organisation terroriste. 

Gil-White a été congédié de l'Université de Pensylvanie après la publication de ses travaux sur le mouvement national palestinien, la Penn, comme on dit, cette université prestigieuse et ouvertement pro-palestiniaise dont la directrice vient d'être démissionnée après ses fameuses déclarations devant le Congrès.(2)

L'interviewé est aussi historien, chercheur en sciences politiques, et son site internet porte un titre évocateur, il s'appelle ''The management of reality'' (la gestion de la réalité) les articles sont documentés, très fouillés, et passionnants, en anglais et en espagnol. Allez-y voir si vous maîtrisez l'une de ces deux langues, en attendant qu'ils soient traduits en français.

Nazisme et cause palestinienne

La thèse de Francisco Gil-White, démontrant que le mouvement national arabe palestinien a été créé par ceux-là mêmes qui ont commis l'holocauste  lui avait valu d'être exclu, car ils avaient été repris en Israël sur une chaîne de télévision, Arutz shéva.(3) Ses travaux portent depuis une vingtaine d'années sur le père fondateur du mouvement nationaliste palestinien, adj Amin al Husseini, Grand mufti de Jerusalem, très célèbre et très vite oublié quelques décennies après la Seconde Guerre mondiale : les médias n'ont même pas besoin de censurer ou de confisquer des livres, précise t-il, il suffit qu'ils arrêtent de parler de quelqu'un pour le faire disparaître, on n'en parle plus, il disparaît. Un peu comme avec le virus, d'ailleurs.

Cet individu fait Grand Mufti en 1921 par les Anglais pendant le Mandat britannique, responsable d'attaques de grande ampleur contre les Juifs, fomente les soulèvements arabes dès les années 20, puis entre 36 et 39 : c'était une figure internationalement connue, très estimée chez les nazis et les chefs musulmans à cause des massacres organisés en Palestine Mandataire : reçu en grande pompe en Irak, comme l'organisateur du massacre des Juifs de Bagdad, vu comme le prochain calife, le Mufti se vit offrir une alliance avec les fascistes : il rencontra Mussolini à Rome, qui le reçut comme un chef d'Etat. Il se rendit à Berlin en 1941 et Hitler s'est assis avec lui pour causer nettoyage ethnique entre potes. connaisseurs. En chemin pour en finir avec les Juifs de Palestine, les Allemands furent arrêtés à El Alamein (Egypte) en octobre 1942. 

''A Nuremberg'', explique Francisco Gil-White, ''un Tchécoslovaque qui a parlé avant d'être exécuté a témoigné et a raconté que le Grand Mufti est arrivé à Berlin en 41 et que c'est lui qui a convaincu les nazis d'exterminer les Juifs, alors qu'au départ il n'était question que de les expulser : la décision de les anéantir a été prise à la conférence de Wansee en 1942. Ce n'était pas assez de les chasser, car les Juifs expulsés d'Europe menaçant d'aller dans "sa Palestine"il fallait bien, selon le Grand Mufti, les en empêcher.''

Ce qu'explique Gil-White, c'est que le Grand Mufti, devenu le meilleur ami d'Eichmann  de Himmler, et de Hitler, a organisé avec eux le système des camps de la mort : donc, le père du mouvement national palestinien est également responsable de la destruction de la population juive d'Europe. D'où ce constat terrible, qui sonne comme une évidence : ce sont les mêmes individus qui ont forgé cette arme de destruction massive, la cause palestinienne, après avoir conçu les camps de la mort et mis en place la solution finale.

Gamal Nasser a caché le Grand Mufti après qu'il se soit enfui de prison (4), pour échapper au procès de Nuremberg, l'a reçu au Caire et l'a protégé, ainsi que d'autres nazis en fuite, et ensemble ils ont entraîné quelques adolescents dans les années 50, dont Mahmoud Abbas et le propre neveu du Grand Mufti, aux dires de ce dernier, en tout cas, Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qoudwa al-Husseinicelui qui se fera appeler Yasser Arafat, qu'Allah le maudisse et le rôtisse.

Cette organisation s'est appelée le Fatahun groupe en réalité islamiste : "cette histoire de nationalisme laïc est de la foutaise vu que le groupe est clairement jihadiste depuis le début" dit Gil-White (et vu que ce mot signifie conquête en arabe, ajouterais-je.) 

''En réalité'', poursuit-il, ''les arabes ne voulaient pas faire la guerre aux Juifs car Eretz Israël renaissant leur offrait de meilleures conditions que dans les pays arabes avoisinants, où ils étaient pratiquement esclaves, réduits à la plus extrême misère : l'arrivée des Juifs en Palestine est la meilleure chose qui soit arrivée aux arabes de la région... C'est Husseini qui menaçait les propriétaires terriens et leur extorquait les terres, pour les revendre à l'Agence Juive, dix fois le prix évidemment. Avec cet argent il achetait des armes, pour tuer les Juifs. Les révoltes arabes de 36 furent organisées et financées par Mussolini et Hitler, qui leur envoyèrent ces armes."

Le narratif de la diplomatie repris et matraqué par les médias "la paix contre les territoires''  l'a immédiatement alerté, dit-il, "vu que l'Etat d'Israël a été créé pour servir de refuge aux Juifs persécutés, les Accords d'Oslo sont en réalité une attaque contre Israël, une aberration". 

Ce que Gil-White explique, en substance, c'est que nous créons un modèle de compréhension du monde via les médias, et que comme ce sont les médias construisent notre réalité, car il est très peu de choses dont nous sommes témoins directement, alors par exemple, la conviction que "les USA sont le plus grand allié d'Israël" devient votre modèle géopolitique, cela est constamment répété, on ne remet pas ces modèles en question. Cependant, la contradiction, dans la réalité, exige de chercher un autre modèle explicatif. Les USA, en réalité, affaiblissaient Israël, mettant sa sécurité en danger avec par exemple, des menaces de stopper l'aide militaire à Israël si le plan d'Oslo n'était pas accepté.(4)

De l'eugénisme au nazisme

''Le Grand Mufti a disparu de la conscience collective, et la même chose est arrivée avec l'eugénisme, qui n'est autre que la théorie de la race pure'' : il s'agit d'avoir les "bons gênes", ceux qui vous valent d'être intégré à la société, d'être riche, etc...  la pauvreté étant imputable, inversement, à de mauvais gênes : on reconnaît la théorie de l'hérédité à l'origine de tout, mise en avant par les premiers eugénistes. Leur solution, pour une meilleure vie en société ? La prison pour les épileptiques, les feeble minded, les stérilisations forcées, l'euthanasie.

"Les Rockefeller (qui ne sont pas juifs, contrairement à un mythe tenace- c'est moi qui souligne) financaient toutes ces recherches, Carneggie, Ford, et les nazis ont tout appris de l'Amérique: le projet T4 (l'élimination des gens considérés de races inférieures en camp de concentration) est un projet d'euthanasier les "faibles" et les "défectueux", qui vient des Anglais et des Américains :"ça a commencé à Long Island (Etat de New-York) et ça s'est terminé à Auschwicz" prison, stérilisation, euthanasie, "tout cela a d'abord été pensé en Amérique, et même, en Angleterre, à l'époque victorienne."rappelle Gil-White.

"Les positions de l'élite sont plus faciles à comprendre si on accepte de repenser son modèle, d'en changer : alors on peut expliquer les positions contre Israël, la campagne présidentielle de Roosevelt, en 1940, par exemple. Changer de modèle permet de comprendre : autre exemple, le prétendu "apaisement de Hitler" que nous apprenons à l'école : étaient-ils bien ces innocents et ces naïfs que l'on nous présente, comme Daladier, des gens qui manquaient simplement de courage ?" 

- Du bla bla, répond Francisco Gil-White, ''en réalité ils faisaient la promotion de Hitler ! Ils étaient ses alliés stragégiques ! Entre eugénistes, on se soutient, et eux le soutenaient activement ! L'ancien modèle ne permet pas de comprendre, de relier les faits, la prédictabilité ... Au contraire, le bon modèle permet de finir le puzzle, ils ont collaboré aux conquêtes de Hitler ils l'ont aidé, ce n'était pas de l'apaisement : Chamberlain était le représentant de cette politique et c'était un eugéniste, un mâle alpha, pour l'aristocratie il contrôlait toute la presse anglaise, comme Rockefeller aux USA qui  fabriquait la réalité en corrompant les journalistes américains. On nous a imposé un narratif, mais s'il n'explique pas, ne ''fitte pas" alors il faut travailler à chercher un modèle qui explique plus de faits : l'inexplicable n'a pas sa place ni les paradoxes.''

Effectivement, comme en science, le modèle qui doit être adopté préférentiellement est celui qui intègre le plus de phénomènes : modèle, chez Gil-White, signifie théorie scientifique, en philosophie des sciences. Nous devrions être capables d'améliorer nos modèles de compréhension du monde, et donc, d'en changer. Au lieu de rester inféodés à ceux que les élites, via les médias, nous imposent : notre rapport à la réalité étant entièrement dépendant des médias nous sommes entièrement à leur merci. C'est donc à nous de repérer les écarts entre le récit qu'on nous impose et la réalité factuelle, vérifiable, plus cohérente.

L'antisémitisme, instrument du totalitarisme 

"Les protocoles des Sages de Sion est un faux, de la propagande, les Juifs allaient réduire les chrétiens en esclavage : cela a abouti à la guerre et à la Shoah. Mais la Shoah a montré que les Juifs ne contrôlaient rien; en réalité tout vient des médias, et si quelqu'un a dans sa tête un modèle comme quoi Israël oppresse les arabes et contrôle les médias il devrait le remettre en question car les médias ne sont absolument pas favorables à Israël : ce célèbre faux, un fake comme on dit à présent, fabriqué par la police secrète du Tsar, faisait des Juifs des complotistes contrôlant en secret les médias et les banques, et finalement, tout. Mais si les Juifs contrôlent les médias, objecte Gil-White, comment se fait-il qu'ils laissent ces mêmes médias diffuser non-stop la propagande pro-palestinienne ? ''L'incitation permanente des médias à la haine anti-juive prouve que ces allégations sont absurdes'', dit-il. ''De même l'affirmation selon laquelle les Juifs contrôlaient les médias et les institutions, lesquelles ont activement collaboré avec les nazis, pour aboutir à l'extermination des Juifs d'Europe."

"Les systèmes oppressifs, l'Empire russe, autocratique et avant, l'Inquisition...tous des antisémites ! Mais les chrétiens aussi ont souffert de l'Inquisition, pas seulement les Juifs." dit-il.

De l'empire romain à l'Iran, les jihadistes du Qatar, du Koweït, des Emirats Arabes Unis, tous désigne le Juif comme l'ennemi, l'oppresseur, l'esclavagiste. "Mais l'origine de la Loi juive est une histoire d'esclaves en fuite ! '' rappelle Gil-White. ''Ils ont quitté l'Egypte et reçu une Loi, la Torah, au Sinaï. Cette Loi était révolutionnaire, tout esclave maltraité était affranchi ! Les conditions des esclaves devaient être égales à celles des maîtres..."

C'est pourquoi les esclavagistes d'Iran, de Barhein, et d'Arabie Saoudite pratiquent à qui mieux mieux une technique très en vogue à l'heure actuelle : la classique inversion accusatoire, eux qui confisquent les passeports de leurs employés philippins pour les faire travailler pour eux gratuitement. Mais qui sait que de nombreux pays arabos-musulmans pratiquent encore l'esclavage ?

"L'Empire gréco-romain était terrible, les Romains et les jeux du cirque... Et ils auraient inventé la démocratie ? Foutaise !" s'exclame t-il. ''L'égalité devant la loi, en réalité, elle vient des Juifs : Aime ton prochain comme toi-même"... Et de conclure :

"Ce qui tue l'Occident c'est l'antisémitisme, instrument traditionnel de toutes les oppressions, et si l'Occident veut survivre il doit sortir de cette hypnose."

''Tout le monde admirait Israël, dans les années 70, se souvient-il, Israël qui gagnait ses guerres seul contre les pays arabes coalisés pour le jeter à la mer. Alors, les médias et la gauche ont créé le mythe du pauvre palestinien opprimé par les colons israéliens et l'ont seriné pendant soixante ans : c'est un marqueur, explique t-il. Pour être reconnu comme un bon gauchiste, on doit reconnaitre que le méchant, c'est Israël."

"Bien sûr, tous les systèmes totalitaires, l'islam conquérant, comme l'élite mondialiste, eugéniste, islamonazie, ont besoin de l'antisémitisme des peuples fanatisés, manipulés, pour mieux les asservir :  le phénomène woke est utile à l'élite au pouvoir, lui qui divise et atomise les identités en une multitude de micro-identités ; le woke empêche les gens de penser clairement, jusque dans les universités, elles dont pourtant la vocation est d'apprendre aux gens à penser de manière critique ! Au lieu de ça, le woke, aussi intolérant que l'islam (si tu ne penses pas comme moi, je te tue !) décrète que la seule chose qui importe est les convictions politiques. Les valeurs morales, exclusivement celles portées par le woke."

"Appelez-nous conservateurs, oui, certes nous voulons conserver la liberté de penser, la démocratie, la liberté d'expression !" s'exclame t-il pour finir.

En guise de conclusion

Que nous révèle ici Francisco Gil-White finalement, et qu'est-ce que ses propos ont de choquant ? Que notre conception du monde étant construite par l'élite au pouvoir qui contrôle les médias, qu'il s'agisse du gouvernement américain actuel ou des eugénistes anglais du XIXème, des nazis ou des pays islamistes, nous sommes totalement inféodés au récit qu'ils nous imposent. Vous me direz oui, merci, tout ça on le savait déjà. Depuis l'inoubliable ouvrage de Christian Salmon, Storytelling, entre autres... Sauf que la collusion de l'islam, des nazis, et de l'eugénisme, du woke qui contamine les milieux universitaires et soutient le Hamas fait sens, en éclairant la réalité d'un jour nouveau. Cette collusion révèle une logique perverse, à l'oeuvre parmi ces éléments en présence, et ce que ces gens ont en commun, la haine d'Israël, et des Juifs, qu'il est à présent possible de mieux comprendre.

Ces révélations sont effectivement choquantes, car elles vont exactement à l'encontre de la doxa propagée par les médias aux ordres de l'élite au pouvoir qui utilise l'antisémitisme pour continuer à leurrer les peuples en détournant la colère et la frustration contre la cible habituelle, les Juifs, en Israël et partout dans le monde.

Quant à la guerre présente que livrent à Israël les puissances occidentales à plat-ventre devant les pays islamiques et en particulier l'Iran, via le soutien au Hamas, la conclusion s'impose d'elle-même : la Shoah et la cause palestinienne étant sorties des mêmes cerveaux malades saturés de haine antijuive, ceux du ''Grand Mufti"et de ses amis nazis, il est impossible de déplorer l'une et de soutenir l'autre, la seconde ayant été conçue comme la continuation de la première, après la défaite de l'Allemagne nazie.

Il faut donc changer de modèle, et dénoncer sans relâche l'hypocrisie de ceux qui s'apitoient sur les morts de la Shoah tout en soutenant l'existence de ce peuple imaginaire soutenu par l'ONU et toutes les instances internationales, auquel on prétend, pour apaiser la faim de l'ogre islamique, donner de la terre juive saturée du sang de nos soldats et de tous ceux qui ont été assassinés dans cette continuation de la Shoah qu'est la prétendue "lutte pour la libération de la Palestine."

La meilleure manière de le faire, en ces temps difficiles, où Israël est menacé comme jamais et l'existence des Juifs, partout en danger dans le monde, est je le crois de relayer massivement les écrits de Francisco Gil-White, et ses analyses si éclairantes, pour les temps présents. De suivre son conseil, de ne pas ''le croire sur parole'' mais de faire preuve de pensée critique d'aller vérifier, de le contredire, "proove me wrong", prouvez-moi que j'ai tort...

J'ai voulu rendre compte de cette vidéo, à mon sens, exceptionnelle, mise en ligne le 30 octobre dernier, un épisode spécial du podcast en anglais intitulé ''Through Conversations'': elle représente à mon sens une avancée très importante, car elle nous permet, grâce aux propos perspicaces de Francisco Gil-White, de comprendre les conditions de la guerre israélo-arabe, et ses véritables enjeux, par la mise en relation de diverses modes de totalitarisme : islam, mondialisme, Egypte antique, Grèce antique, empire romain, Inquisition, eugénisme, Russie tsariste, nazisme, communisme, wokisme, qui tous ont la liberté, la tolérance, la justice et toutes les valeurs de la démocratie incarnées depuis toujours par Israël, pour ennemis.

J'ai donc retranscrit tels quels, la plupart du temps, les propos de Francisco Gil-White, en les traduisant, pour ceux qui ne savent pas l'anglais. Les autres peuvent écouter ce podcast. Cette conversation est réellement passionnante : à l'heure où l'on condamne quasi-unanimement Israël pour sa guerre défensive à Gaza, après l'horrible pogrom du 7 octobre, avec cette accusation scandaleuse de l'Afrique du Sud devant la CPI, l'accusant de commettre un ''génocide'', et où le monde entier commémore aujourd'hui la Shoah, il est effectivement plus que jamais d'urgence vitale de comprendre que l'antisémitisme, outil de tous les systèmes totalitaires, ne fait pas courir un danger mortel aux seuls Juifs, mais également à toutes les démocraties occidentales, qui doivent absolument lutter contre lui si elles veulent survivre.

A supposer qu'elles le veuillent.



Notes

(1) "Si Israël tombe, nous sommes les suivants."

(2)   En effet, cette dame n'a pas craint de réitérer plusieurs fois son attachement éperdu au contexte, appeler au génocide des étudiants juifs sur le campus n'étant pas pour elle absolument condamnable, mais relatif au contexte dans lequel cet appel a lieu. En clair, on peut appeler au génocide des Juifs sur le campus si l'on a une bonne raison. On en est là.

(3) Lire la réponse n°1 sur les raisons de sa mise à pied par l'université de Pennsylvanie Questions/réponses, interview de F.Gil-White

(4) Sur ce sujet lire cet article de la chercheuse Tsilla Hershko, Le Grand Mufti de Jérusalem en France, histoire d'une évasion

(5) Article de Francisco Gil-White : Les Etats-Unis sont-ils l'allié d'Israël ? F.Gil-White



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